Un sommet régional sur la déforestation se tient les 8 et 9 août à Belém, au Brésil. Il rassemble, à l'initiative du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva (alias Lula), les huit pays membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), créée en 1995 : Brésil, Bolivie, Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Suriname, et Venezuela. Le président compte ainsi « marquer un tournant dans la région vers un développement plus durable et plus inclusif », et empêcher l'Amazonie d'atteindre un point de non-retour, c'est-à-dire le cas où elle émettrait plus de carbone qu'elle n'en absorbe. « Nous reconstruirons ce qui a été détruit par le gouvernement précédent » de Jair Bolsonaro, promet-il. La déforestation a été réduite de 42,5 % depuis janvier 2023, a-t-il également annoncé – l'objectif étant celui d'une déforestation zéro d'ici 2030.
La déclaration de Belém, signée ce mardi 8 août, officialise la création de l'« Alliance amazonienne de combat contre la déforestation », rapporte l'AFP. Elle ne contient en revanche pas d'objectifs concrets de protection de la forêt amazonienne, bien que des engagements de coopération sur la gestion de l'eau ou encore de santé aient été pris. Lula entend notamment améliorer la coopération et la coordination au sein de l'OTCA, qui « doit recevoir de la communauté internationale un soutien à la hauteur du défi qu'elle doit relever » appuie Marina Silva, ministre brésilienne de l'environnement. L'objectif est également de « renforcer la place des pays possédant des forêts tropicales humides dans l'agenda mondial, dans des domaines allant de la lutte contre le changement climatique à la réforme du système financier international ».
Un modèle défendu par la France : Emmanuel Macron a ainsi signé un premier partenariat de conservation positive avec la Papouasie fin juillet, sur le principe de rémunération des services écosystémiques rendus par les États forestiers. Le président français a tenu à remercier, sur X (ex-Twitter), le Brésil et le président Lula pour l'organisation de ce sommet auquel la France participe en tant qu'invitée, représentée par son ambassadrice, Brigitte Collet. La forêt amazonienne couvre en effet 96 % de la Guyane française. La ville de Belém accueillera par ailleurs la trentième conférence des Nations unies sur le climat (COP30) en 2025.